Pour faire voler les 30.000 avions neufs que prévoient de livrer les constructeurs d’ici à 2030, les compagnies aériennes auront besoin de plus d’un million de pilotes et de mécaniciens.
Ce ne sont pas les écoles qui l’affirment, mais le plus grand constructeur d’avions de ligne du monde. Boeing a fait ses comptes. En partant de l’étude prospective rendue public à l’occasion du dernier salon de Farnborough (juillet 2010), et qui tablait sur la livraison de plus de 30.000 avions de ligne d’ici à 2029, l’avionneur américain évalue très précisément à 466.650 le nombre des pilotes qu’il faudra pour les faire voler. S’y ajoutent, 596.500 professionnels de la maintenance aéronautique.
La plus forte demande viendra de la région Asie-Pacifique. Elle est estimée à 180.600 pilotes et 220.000 mécaniciens (au sens large). La Chine à elle seule en aura besoin, respectivement, de 70.600 et 96.400. Pour l’Amérique du nord, les projections portent sur 97.350 pilotes et 137.000 mécaniciens, et pour l’Europe, 94.800 et 122.000. Pour faire face à ces besoins et à l’évolution technologique des avions, de nouveaux moyens de formation seront nécessaires.
Entre maintenant et 2029, les compagnies aériennes devraient recruter en moyenne 23.300 pilotes par an et environ 30.000 professionnels de maintenance. Des chiffres encourageant pour les plus jeunes qui souhaitent devenir pilotes ou mécaniciens aéronautiques. Toutefois, ils doivent avoir conscience qu’il leur faudra aller offrir leurs services, là où il y aura de l’emploi et ce sera moins en France qu’en Asie ou au Moyen-Orient. Cela impose d’ores et déjà, non seulement une bonne formation professionnelle, mais également une excellente connaissance de la langue anglaise et une totale capacité d’adaptation. Tout ce qui a fait défaut à beaucoup de leurs aînés.